Le 8 mars prochain, différentes manifestations marqueront le centenaire de la journée internationale de la femme. Au-delà de la symbolique forte de cette journée, cet événement est l’occasion de fêter l’ensemble des conquêtes féministes et des progrès réalisés pour les droits des femmes depuis un siècle. C’est malheureusement aussi l’occasion de dénoncer les tragédies dont sont toujours victimes les femmes partout dans le monde. En France, le gouvernement a fait de la lutte contre la violence faite aux femmes une grande cause nationale pour 2010.

C’est aussi un moment pour s’interroger sur la place des femmes dans notre société. Si elles représentent plus de la moitié de la population, force est de constater que l’égalité est bien loin d’être acquise partout. Le poids des religions qui ont fondé nos sociétés depuis leur origine, reléguant la femme à un rang inférieur à l’homme, continue de peser fortement encore aujourd’hui sur les comportements et les mentalités. Les femmes conservent leur « rôle de mère de famille », dévouées à l’éducation des enfants. La grande majorité des hommes ne participent que peu aux tâches ménagères, même si cela semble évoluer positivement chez les plus jeunes.

Notre participation au combat pour l’égalité se déroule en premier lieu dans l’entreprise. Notre capacité à négocier des accords sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, à faire appliquer les droits, à en conquérir de nouveaux, à lutter contre toutes formes de discriminations contribue à améli orer la condition féminine et à faire changer les mentalités dans et hors de l’entreprise.

Le monde syndical, la CFDT sont également concernés par cette question dans leur structure et leur fonctionnement. Encore trop peu de nos adhérentes prennent des mandats, accèdent aux responsabilités dans l’organisation. Nous devons nous fixer des règles pour imposer la mixité parce qu’elles sont incontournables à la réussite de nos objectifs de parité. Et les femmes doivent avoir la volonté de prendre toute leur place dans notre organisation. De par leur sensibilité, leur vision des choses elles sont indispensables à la réussite d’un projet syndical qui réponde aux attentes de tous les salariés. Le mélange des genres est une richesse pour notre organisation qui, en reflétant au mieux la société, gagnera en crédibilité. Ayons tous la volonté pour réussir l’égalité, pour changer la société.